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sur le grill
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  • Mon maître référent étant Quevedo, je m'inscris dans la lignée de ce grand satiriste.... ....et je passe au grill, et sans aucun respect,tous les grands (et moins grands) de ce bas monde ....et je passe au grill toutes les idées reçues et autres litotes
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6 septembre 2012

M'enterrez pas sitôt...

foto croix basta

BANDE DE NAZE

J'ai pas, encore, fini de vous chier dans les bottes

«La maladie ne fabrique pas l'écrivain. L'écrivain l'utilise, comme il utilise tout. En d'autres temps, a-t-on déclaré une culture de la syphilis ou de la tuberculose? Maupassant ne s'affiche pas comme l'écrivain de la syphilis. Pas plus qu'Albert Camus ou Thomas Bernhard ne sont ceux de la tuberculose. Le sida, la tuberculose, la syphilis deviennent le prétexte qui offre à l'écrivain son dialogue avec la mort.
C'est cette confrontation qui nourrit leurs livres.»

Martine de Rabaudy (L'Express - 06/12/2001)

"La mort, on la bâillonne, on la censure, on tente de la noyer dans le désinfectant, de l'étouffer dans la glace. Moi je veux lui laisser sa voix puissante et qu'elle chante, diva à travers mon corps."

Hervé Guibert

-0-

Ne m'enterrez pas sitôt bande de naze. Je suis toujours là et je vis, je m'empiffre, je bouquine, j'écris et je baise. Ne vous en déplaise. Je jouis de tout à tout instant.

Certes, nombre de mes frères sont partis. Simplement ils ont oublié de prendre le billet retour. Insouciants petits cons. Bande de veinards, maintenant vous touzez avec les anges, courtisés qu'ils sont par des éphèbes blonds sous le regard lubrique de Cyril Collard, Hervé Guibert et Yves Navarre. Grace à cette putain de maladie, merci, je goûte encore plus la vie. Maitre Sida m'a boosté. Une minute de gagnée vaut trois heures de baise effrénée. Ma création littéraire a explosé. J'ai pris le recul nécessaire, élagué l'accessoire, je plonge de suite à l'essentiel. Quand je vois autour de moi, la masse absorbée par le quotidien et le matériel je me marre.

-0-

Chaque matin quand je fuis mon taudis et que je suis contraint de croiser mes «semblables» j'ai un haut le cœur. Une aigreur fielleuse me monte du fion. Fruit de l'indignation des cœurs forts et puissants (Mimile Zola dans le texte) Détestation légitime de ces pauvres épaves formatées, inconscientes de leurs conditionnements, pendues à leurs manies. Dépouillez-les de ces oripeaux, nus comme des vers, il n'y a rien. Des zéros en nombre. Des zéros évidés, translucides, évanescents. Des corps qui n'abritent rien.

-0-

Dire que je marine dans cette mare fétide et contaminatrice. Mais, avant de servir de pâture à la vermine dans une fosse publique, il faut que j'accouche mon exécration de l'autre, le dégoût que vous m'inspirez jusqu'à l'écœurement. Picaro bouffon, j'assume et m'amuse de vos lâchetés et faiblesse. Saine haine tu m'es moteur.

-0-

Deux désagrégés en lettres, sœur Anne (Boquel) et Etienne Kern viennent de commettre (sic) Une histoire des haines d'écrivains. Ils relèvent : la haine fait partie intégrante de la condition littéraire. Je revendique donc, légitimement, le titre de Céline du XXIième parrainé par Dieu la Rochelle avec comme tuteur Doriot. Mes exécrations pestilentielles relèvent donc de la création littéraire. Je suis un grand romancier original pas un Proust timoré et faux derche, pas un Dédé Gide cul-pabilisant tourmenté vu ses amitiés particulières au Maghreb. La faute à ces minots de crouilles avec leur jasmin à l'oreille. Craquants comme des petits beurs. Pas de bornes, pas de nuances dans l'abhorration qui aiguise et stimule ma plume bâtarde.

Pedro QUEVEDO

Pécul pour les connaissances

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